vendredi 30 juin 2017

Zigzaguer sur la route à bicyclette tout en évitant les murs

Ce n'est certainement pas ce qu'est parvenu à faire le sieur Louis Furet, gendarme retraité — dont la famille tire ses origines de la région de Benassay. Samedi, 10 juin 1905, l'homme résidant à Savigné a l'idée, partant à Civray, d'emprunter la descente des Cantes, "descente très dangereuse, impraticable pour les cyclistes".
Arrivé en bas, il perd le contrôle de sa machine et va heurter le mur qui se trouve en face. "Le choc fut des plus violents. M. Furet a de nombreuses blessures à la tête, mais qui ne sont pas trop dangereuses", indique l'article du quotidien. Avant de conclure que "la bécane a été en partie détruite" (source : La Semaine, édition du 18 juin 1905).

Il se trouve que ce « chemin des Cantes » doit être la route passant en rive droite de la Charente, nommée de nos jours « route de Roche », qui part de la Folie et de la route de Loing de Savigné et qui passe devant le camping et la plage de Civray.



On y retrouve un autre accident, un peu plus dramatique, quelques années plus tard :

27 avril 1914
 Arrondissement de Civray
Accident. - Samedi le jeune Bernard, élève au collège, dont les parents habitent la commune de Chapelle-Bâton, se promenait à Bicyclette. Il eut la malheureuses idée de passer par la descente des cantes près de Civray. A un moment donné le frein coupa, et M. Bernard fut projeté violemment contre un mur. Il tomba inanimé et fut relevé quelques instants après par des personnes qui le conduisirent à l’hôtel Séguinot, où il reçut les soins urgent que réclamait son état.
La jeune victime est dans le coma, son état est presque désespéré. (sources : il y a un siècle, jour par jour, par Marc Benoit-Périssat).


L'avenir de la Vienne,
édition des 27 et 28 avril 1914

jeudi 29 juin 2017

Y-a-t'il vraiment une malédiction sur les cerisiers poitevins ?

C'est l'une de mes questions existentielles.
Cette année, mon cerisier a donné des fruits par centaines. J'ai eu une certaine appréhension à grimper au plus haut, compte-tenu de ce que je savais sur ces maudits fruitiers. Tenez, il y a bien longtemps, j'avais trouvé la mention du sieur Pierre Brun, frère de mon ancêtre, tué par un cerisier le 12 juillet 1745, à Blanzay.

Auparavant, j'avais remarqué l'acte suivant : "Le dix neuvième jour de juin mil six cent quatre vingt quatre, nous avons enterré, au cimetière de Genouillé, Pierre La Cheze, valet à Louis Pelin, laboureur, lequel est tombé d'un cerisier et s'est tué, du village de La Combe, en présence de Léonard Grange, Thomas Morichault, Pierre Grangé, Jacques Vriet et autres qui ont déclaré ne savoir signer, hors les soussignés, fait par nous prêtre curé de St Clémentin, soussigné, le jour et an susdit." signé G. COLLET. (Source : AD86 en ligne, Genouillé, BMS 1679-1685, p.74/100). Gloria s'en souviendra peut-être 😏

À Savigné, en particulier, on notera qu'en 1900, Jeanne Fradet, veuve Gibier, pauvre femme de la Chauffière, meurt le 1er juillet, des suites d'hémorragies internes, après être tombée la veille d'un de ces arbres.

D'une certaine manière, le sieur Pingault, 6 ans plus tard, s'en sort plutôt bien :

La Semaine, édition du 1er juillet 1906

Ou bien, on est si gourmand qu'on en devient imprudent ?

mercredi 28 juin 2017

Passer une photo aux rayons X

Bonjour, aujourd'hui, je vous propose un photo actuelle de ce qu'était l'entrée du bourg de Savigné, par l'Érable (ouest) :

Photo perso, décembre 2013

Je l'ai passé à la moulinette, au presse-purée puis au réfrigérateur. Pour l'achever, il lui fallait une bonne dose de rayons X imaginaires, ce qui nous donne :

Carte postale perso vers 1911


Êtes-vous des adeptes des bonds en arrière dans le temps ?

mardi 27 juin 2017

c'était pas pour du Whisky


Souvenez-vous de René Massia, distillateur à Savigné, qui avait obtenu la médaille d'argent à l'exposition internationale et coloniale de Rochefort-sur-Mer, en 1898.

Je lui ai trouvé un autre prix :

La Semaine, édition du 29 mai 1904

Et c'était pas pour du Whisky ! Déjà, en 1898, le sieur Massia proposait des publicités dans les quotidiens pour se protéger de la grippe :

La Semaine, édition du 23 janvier 1898

lundi 26 juin 2017

Le Veau phénomène

Le 16 juillet 1963, le sieur Rousseau de la Coratière assiste à un événement rare, la naissance d'un veau bicéphale. Avez-vous souvenir de cet événement ?

Le Journal de Civray, édition du 18 juillet 1963

Coïncidence de la vie ou pas, il se trouve que le sieur Rousseau, Marcel de son prénom, était mon arrière-grand-père...
Quel plaisir de retrouver ce genre d'anecdotes, qui a même été oublié de nos jours.

dimanche 25 juin 2017

Un instituteur adjoint pour des cours d'adultes

En 1897, Eleonor Ferdonnet, instituteur à Savigné (voir l'article des instituteurs ici), avait un adjoint, M. Luguet, comme le souligne l'annonce suivante trouvée dans La Semaine :

La Semaine, édition du 21 novembre 1897

En interrogeant la base des mariages du ge86, j'ai trouvé le mariage de Jean-Eugène Luguet et d'Esther Thomas, le 4 avril 1899 à Poitiers.
Jean-Eugène Luguet est alors instituteur à Châtellerault. Fils d'Étienne Luguet, propriétaire, et de Marie Lefort, il est né le 4 septembre 1875 à Fromental (Haute-Vienne). Sa promise, Esther Thomas, née le 29 août 1877 à Saint-Clair, est la fille de Louis Thomas, instituteur en retraite, et de Marie Houiller.

AD86 en ligne, Poitiers, M - 1899, v. 50/242

Jusqu'ici, rien de particulier ne nous permet de faire le lien entre l'article du journal et ce mariage, jusqu'à ce qu'on examine attentivement la liste des témoins, notamment ceux de l'époux. On y retrouve Eleonor Ferdonnet, instituteur résidant à Savigné :

AD86 en ligne, Poitiers, M - 1899, v. 51/242

samedi 24 juin 2017

Un pont trop loin

Carte postale perso

La Charente, qui traverse la commune de part en part et d'est en ouest, constitue un obstacle à franchir pour les habitants.
Photo actuelle
A l'heure actuelle, on passe par le pont « Napoléon », un ouvrage métallique et en pierre, inauguré le 5 mai 1863 en présence du préfet de la Vienne.

Photo actuelle
Sinon, pour traverser le fleuve, il vous faut vous rendre à Civray ou à Charroux.


Autrefois, on passait à gué, notamment au niveau du moulin de Savigné (il existait des passages au niveau des chaussées de chaque moulin).

On passait même en bac, comme le signale le cadastre napoléonien, établi en 1830, juste en amont de la chaussée du moulin du Tan :

AD86 en ligne, Extrait du cadastre Napoléonien,
Section G du bourg, feuille 2
Le pont actuel se situe au milieu de ses deux anciens passages. D'après la légende, le pont « Napoléon » a été construit suite à la destruction d'un ancien pont en bois, emporté par une crue deux ans auparavant.


AD86 en ligne, Extrait du cadastre Napoléonien,
Section G du bourg, feuille 2

J'ignorai totalement l'emplacement de cet ancien ouvrage — je le supposai identique à l'actuel — puis je suis tombé sur une étude du service hydraulique pour la construction d'un mur au bout du jardin de Mme Chevalier, habitant le bourg de Savigné — ce jardin se situant à environ 200 m en amont du pont de Savigné.

Cette étude, datant de 1892, donne un plan des lieux avec à la fois une énigme et une révélation :

  • il me donne la position d'un pont, situé en continuité du "Chemin des Pêcheurs", au niveau de l'ancien passage du bac sur le cadastre Napoléonien, qui donnait sur un chemin (qui n'existe plus) menant à la Grenatière.
  • cependant, cette étude datant de 1892 devrait mentionner la présence du pont « Napoléon », proche de la fontaine, et non au niveau des chaussées du Tan.

AD86, cote 7 S 20

A moins d'avoir déplacé le pont « Napoléon » à une date comprise entre 1892 et nos jours, les ingénieurs du service hydraulique de la Vienne ont dû faire leur étude à partir d'un plan qui n'était pas à jour, de près de 30 ans !


AD86 en ligne, Extrait du cadastre Napoléonien,
Section G du bourg, feuille 3

Pour conclure, la question de la mise en place de ces ponts mérite d'être posée, et d'autres aventures viendront compléter cet article. J'appelle à témoin pour résoudre cette énigme.

Je vous quitte ce jour avec ce florilège de cartes postales anciennes de ce beau pont « Napoléon » :

Carte postale perso — en arrière-plan la chaussée du
moulin du Tan, où devait se situer l'ancien pont

Carte postale perso


Carte postale perso


Carte postale perso

vendredi 23 juin 2017

Titres et fiefs

Savigné :

Depuis le commencement du XIXe siècle, l'orthographe officielle est Savigné. On le distingue ainsi de Savigny (Savigny-sous-Faye), commune du canton de Lencloître. Il existe également dans la Vienne la commune de Savigny-Levescault.
Avant 1790, cette commune faisait partie de l'archiprêtré de Gençay, de la châtellenie de Civray et de l'élection de Poitiers. Le curé de Savigné, à la nomination de l'évêque de Poitiers, était archiprêtre de Gençay, bien qu'on note toutefois qu'il prit le titre d'archipêtre de Savigné en 1165 (Fonteneau, t. XVIII, p.321), en 1341 (ibid, t. III, p.557) ou de Savigné et de Gençay en 1504 (ibid.,t. IV, p.656).
La viguerie de Savigné n'est mentionné que dans les deux premiers documents cités ci-dessous, et lui attribuant, le premier, Layré, Aleriacus, commune de Saint-Pierre-d'Exideuil, et le dernier un lieu appelé Drullus.
  • Vicaria Saviniaciusis, 893 (Besly, Histoire des comtes du Poitou, p.209),
  • In vicaria Saviniuco, 986-999 (cart. de Saint-Cyprien, p.265),
  • Savignec, 1293 (famille de Fayolle),
  • Ecclesia de Savigniaco (pouillé de Gauthier, f°151),
  • Savigné, 1398 (gr. Gauthier, f°216 v°),
  • Savignet, 1401 (ibid f°238 v°),
  • Savigny en Civray, 1720 (dénombrement du royaume),
  • Saint-Hilaire de Savigné, 1779 (almanach provincial),
  • Savigny près Civray, 1782 (pouillé).



Les fiefs, villages et hameaux :

Âges (les), moulin sur la Charente — Maria de Agüs, 1182 (Fonteneau, t. XVIII, p.547), Les Ages, le moulin des Ages, 1395 (gr. Gauthier, f°272), Moulin des Aages, 1662 (Pascault) — relevant du Comté de Civray.
  • 1646 — Jacques Chollet, sieur des Aages, dont la veuve Anne Lebel afferme le lieu et la maison noble des Âges le 14 avril 1646, au nom de son fils.
  • Jacques Chollet, sieur des Aages, fils des précédents, époux de Catherine Bonnin.
  • Jacques Chollet, sieur des Aages, fils des précédents, époux de Françoise Faure.
  • Jacques Chollet, sieur des Aages, fils ds précédents, époux de Françoise Ingrand, puis de Catherine Agier.
  • Antoine Chollet des Aages, fils des précédents, époux de Marthe Guéritault.
Baronnière (la), moulin sur la Charente — Moulin de la Baronnière, 1498 (fief de la Grenatière).
  • Jacques Cartier, fils de Jean et de Marie Maron, époux de Françoise Gallicher, sieur de la Baronnière.
  • Pierre Cartier, fils des précédents, époux de Marie-Anne Cartier, sieur de la Baronnière.
Bâtonnerie (la), hameau — la Batonnerye, 1754 (Buchey), la Batonnerie, 1756 (Cassini).

Bellevue, hameau — Belle veue, 1689 (Pascault).

Bois-de-Jean (le), hameau — 1756 (Cassini). Le hameau a complètement disparu.

Boux (le), vieux manoir et ferme — le Bout, 1403 (gr. Gauthier, f°249 v°), le Boust, 1404 (ibid. f°194 v°), le Boux, 1756 (Cassini). Voir l'article sur le castel ici.

Breuil-Margot (le), hameau — 1678 (Pascault).

Brousse (la), ferme — la Brouße1756 (Cassini).

Chaffaud (le), village et grottes — le Chaffaut, 1405 (gr. Gauthier, f°267, v°), le Chaffault, 1498 (fief de la Grenatière).

Champagné-Lureau, village — Champaigne Guenault, 1493 (fief de Passac), Champaigné Lureau, 1661 (Pascault), Champagné-Lureau, 1756 (Cassini).

Chanteloux, hameau — Champelos, 1364 (abb. de Moreaux), Champtelos, Champteloux, 1406 (gr. Gauthier, f°220 v° et 221 v°), Chaneloux, 1629 (arch. de Poitiers, 71), 1756 (Cassini).

Chauffière (la), village — la Chauffère, 1485 (fief de la Roche-d'Orillac), la Chauffière, 1752 (rôle des tailles), 1756 (Cassini).

Chauvellerie (la), ferme — la Chauvellère, 1494 (fief de Chaleur), la Chauvelerye, 1674 (Pascault).
  • Pierre Cartier, fils de Pierre et de Marie Micheau, époux de Marguerite Sapin, sieur de la Chauvellerie et de la Frenicardière.
  • René Pierre Cartier, fils du précédent, époux de Jeanne Bouyer, sieur de la Chauvellerie.
  • Pierre Cartier, fils du précédent, époux de Catherine Bonnin, sieur de la Chauvellerie.

Chez-Benest, ferme — Chez Benez, 1693 (Pascault), Chez Benet, 1756 (Cassini).

Chez-Benêteau, hameau — Chez Benesteau, 1693 (Pascault), Chez Beneto, 1756 (Cassini).

Chez-Brumelot, hameau — Chez Brunelot, 1735 (Buchey).

Chez-Chauveau, village — 1693 (Pascault), Chez Chauvaux, 1756 (Cassini).

Chez-Leblanc, hameau — Chez le Blancq, 1672 (Pascault), Chez-le-Blanc, 1756 (Cassini).

Chez-Ménard, hameau — 1754 (Buchey).

Chez-Millot, ferme — Chez Millaud, 1690 (Pascault).

Chez-Pissard — 1655 (Vaugelade). Voir l'article ici.

Chez-Rantonneau, hameau — Cheranthonneau, 1678, Charantonneau, 1690 (Pascault), Chez Rantonnaux, 1756 (Cassini).

Chez-Tribot, hameau — Chez Tribot aultrement la Pigerye, 1663, village des Triboz, 1693 (Pascault).
  • 1693 - Benjamin Dunoyer, sieur de la Pigerie, fils d'Antoine et de Marie Crozé, époux de Marthe Bertrand, lieutenant de la compagnie milice bourgeoise de Civray.

Chez-Troisne, hameau.

Coratière (la), hameau — la Couratière, 1498 (fief de Fayolle), la Coratière, 1662 (Pascault), la Coiratière, 1735 (Buchey), 1756 (Cassini).

Colombier (le), manoir ruiné.

Engremys (les), hameau — les Engremis, 1405 (gr. Gauthier, f°209), les Engremys, 1538 (seigneurie de Boisseguin), les Angremis, 1669 (Pascault), les Angremy, 1756 (Cassini). Voir l'histoire particulière de ce hameau ici.

Épinoux, village — Espinou, 1482 (fief de Loing), Espinoux, 1678 (Pascault), Epinoux, 1758 (Buchey).

Érable (l'), village  L'ayrable, 1405 (gr. Gauthier, f°267), L'airable, 1482 (fief de Loing).

Fayolle, ferme et bois — La Fayole, 1315 (famille de Fayolle), Fayolle, 1482 (fief de Loing), Féolle, 1764 (fief de Fayolle) — ancien fief relevant du comté de Civray.
  • 1716 - Louis Henri Maron, écuyer, rend hommage au château de Civray ;
  • 1764 - Louis René Maron, chevalier, seigneur de Cerzé, rend hommage au château de Civray.
Voir l'article sur la margelle de Fayolle, ici.

Fénicardière (la), hameau — La Fernychardière, 1364 (abb. de Moreaux), La Frenicardère, 1404 (gr. Gauthier, f°199), Bellabre, Bellarbre, 1498, Belasbre ou la Frenicardière, 1576 (fief de Bellabre), La Fénicardière, 1662 (Pascault), Bellabre ou la Fournicardière, 1770 (fief de Bellabre) — ancien fief relevant du comté de Civray.
  • Pierre Cartier, sieur de la Chauvellerie et de la Frenicardière, fils de Pierre et de Marie Micheau, époux de Marguerite Sapin ;
  • Pierre Cartier, sieur de la Frénicardière, fils des précédents, époux de Marie Micheau ;
  • Charles François Marie Fradin, écuyer, seigneur de Belâbre, fils de Jacques Marie et de Marguerite Chantois, époux de Françoise Denise Presle du Plessis.
  • Jean-Pierre Boiceau, écuyer, sieur de la Borderie et de la Frénicardière, eut un procès contre le maire et les échevins de Civray, voulant se faire rayer du rôle des tailles de la paroisse Saint-Nicolas de Civray, pour se faire porter sur celui de la paroisse de Savigné pour son domaine de la Frénicardière. Ses prétentions furent rejetées par sentence de l'élection de Poitiers du 14 .janv. 1783, confirmée par arrêt de la cour des aides du 10 mars 1785 (Beauchet-Filleau, tome 1, p.578).

Folie (la), hameau — La Foullye, 1494, La Foulie, 1509 (prieuré de Saint-Nicoolas de Civray), La Follye, 1667 (Pascault).

Garde (la), hameau — 1756 (Cassini).

Gilardière (la), hameau — La Gilardière, 1576 (fief de Bellabre), La Girardière, aujourd'hui intégré à Vergné.

  • Isaac Pontenier, sieur de la Girardière, fils d'Isaac, sieur de la Plante, qui fut huissier et archer de la vice-sénéchaussée de Civray. Époux de Marie Bordier.
  • Isaac Pontenier, sieur de la Gilardière, fils des précédents, maître chirurgien. Époux d'Anne Surreau, puis de Marie Pascault.
  • Charles Pontenier, sieur de la Gilardière, fils du précédent en secondes noces, époux de Marguerite Surreau.
  • Jean-Baptiste Pontenier, sieur de la Gilardière, fils des précédents, procureur au siège royal de Civray, époux de Marie Bonnet.
  • Charles Pontenier, sieur de la Gilardière, fils des prédécents, époux de Marie-Jeanne Moreau. Leurs descendants porteront après la révolution de patronyme PONTENIER de la GILARDIÈRE.


Grange (la), ferme — La Grange de Bellevue, 1671 (Pascault).
  • (peut-être) 1665 — Hélie Barraud, sieur de la Grange, époux de Marie Fradin.

Grenatière (la), ferme — La Granetière, la Grenetère, 1395 (gr. Gauthier, f°272), Moulin veil de la Graneère, 1404 (ibid. f°260, v°), La Grenatière, 1468 (seigneurie de Boisseguin), La Grenetière, 1482 (fief de Loing) — ancien fief relevant du comté de Civray

Groie (la), village — La Groie, 1482 (fief de Loing), La Groye, 1572 (commanderie de Civray), La Grois, 1685 (famille de la Faye), La Groix, 1756 (Cassini), 1775 (rôle des tailles).
  • Claude de la Faye, écuyer, seigneur de Langle et de la Groie, fils de Louis et de Marie Mesmeteau, époux de Marguerite de l'Age et de Catherine du Breuil-Hélion.
  • Jean de la Faye, chevalier, seigneur de la Groie, fils du précédent et de Catherine du Breuil-Hélion, époux d'Élisabeth de Ferré et de Marie d'Andigné.
  • François de la Faye, écuyer, seigneur de la Groie et de Saumières, fils du précédent et d'Élisabeth de Ferré. Les terres de la Groie furent saisies le 6 juillet 1731 sur la dame de Ferré, Marie de la Groie, sa soeur.

Lizac (le Grand et le Petit), hameau et village — Apud Lizaicum, 1182 (Fonteneau, t. XVIII, p.547), Lizac, 1405 (gr. Gauthier, f°267), Lisac, 1498 (fief de Fayolle), Le Petit Lizac, 1523, et le Grand Lizac, 1530 (commanderie de Civray).
  • 1679 - Jean Vaugelade, fille de Jacques et de Marie Faure, époux de Catherine Rivaud, sieur de Lizaac ;

Loing, ferme — Willelmus de Leun miles, 1172 (Fonteneau, t. XVIII, p.611), Aimericus de Lun, vers 1195 (ibid. t. XVIII, p.611), Lehum, 1395 (gr. Gauthier, f°272), Lun, Lohun, 1482, Lehun, 1548, Ling, 1575, 1600, Lhun, 1775 (fief de Loin), Loin, 1752 (rôle des tailles) — ancien fief du comté de Civray.
  • 1548 - Antoine de la Rochefaton, écuyer, rend aveu au château de Civray.
  • 1575 & 1576 - Jean de la Rochefaton, écuyer, sieur d'Alembert, rend aveu au château de Civray.
  • 1600 - Anne de Valzergues, veuve du précédent, épouse de Gabriel de Polignac, chevalier, rend aveu au château de Civray.
  • 1775 - Pierre Brumault, écuyer, seigneur de Montgazon, conseiller du roi, contrôleur des commissaires des guerres, conseiller au siège général de la connétablie et maréchaussée de France à la table de marbre du palais à Paris, seigneur des Avaroux, des Marquets, de Loing, du Peu, de Roussillon en Limalonges et maire de la ville de Ruffec en Angoumois, rend hommage lige au château de Civray.

Magnou (le), hameau — Arberganentum de Magnious, 1260 (abbaye de Charroux), le Maignyou, 1537 (famille Jousserant), le Maignou, 1679 (Pascault).
  • 1635 - Jean Dupont, notaire à Civray, fils de François et de Suzanne Pontenier, époux de Marie Imbert.
  • Jean Dupont, fils des précédents.

Maisonneuve, hameau.

Malmort, ferme et grotte.

Martinière (la), ferme et grotte.
  • 1675 — Pierre Dupont, fils de Pierre et de Marie Tribert, époux de Madeleine Prévost ;
  • 1706 — Gabriel Machet, procureur fiscal à Charroux, fils de Pierre et de Jeanne Marchand, époux de Marie Gorry.
  • 1742 — Louis Machet, conseiller du roi, fils des précédents, époux de Marie-Anne Couillebault.
  • 1775 — Louis David Machet, médecin et président de l'administration du canton de Charroux, fils des précédents, époux de Françoise Corderoy et de Marie-Anne de Bessac.
  • 1779 — Charles Gabriel Machet, frère du précédent, époux de Marie-Anne Thérèse Petit.
Un descendant de la famille Machet, Hervé (Machet) de la Martinière, a créé la maison d'édition "La Martinière".

Mas (le), hameau — le Maz, 1576 (fief de Bellabre), le Matz, 1673, le Mats, 1685 (Pascault), le Mas, 1697 (Deschamps), 1756 (Cassini).

Montazais, abbaye et village — Montazesum locun, 1119 (Gallia christ. t. II, col. 1316), de Monte Azesio, vers 1125 (Fonteneau, t. XVIII, p.271), Terra de Monte Adeso, vers 1130 (cart. de Montazay, n°19), de Montazes, vers 1130 (ibid. n°20), Ecclesia Sancte Marie et sanctimoniales de Montazeis, vers 1140 (ibid., n°8), Ecclesia Montis Adesii, 1195 (Fonteneau, t; XVIII, p. 321), Montazeis, 1264 (abb. de Nouaillé, 5), Prior de Monte Asii, 1295 (Fonteneau, t. XVIII, p.685), Montasoys, 1392 (gr. Gauthier, f°222 v°), Montazeys, Montazoys, 1395 (ibid., f°372, v°), Montasois, 1398 (fief de la Porte-Niortaise), Prieurté de Montazeys, 1404 (gr. Gauthier, f°93), Montases, 1408 (ibid., f°242, v°), Montazois, 1437, Montazay, 1493 (famille Jousserant, 1).

Mouillarderie (la), ferme — La Mouilladrye, 1677 (Pascault), la Mouillardrie, 1756 (Cassini).

Périgné, moulin sur la Charente — Villa Parriniacus in vicaria Blaziacinse, vers 960 (cart. de Saint-Cyprien, p.267), Villa Patriniacus in vicaria Sivriaco, vers 1010 (ibid., p.283), Molendinum de Paireneo, vers 1120 (Fonteneau, t. XVIII, p.269), de Parigneo, de Pairigneo, vers 1130 (ibid., t. XVIII, p.281 et 283), Payrignieo, 1253 (abb. de Charroux), Moulin de Périgné, 1689 (Pascault), Perignay, 1756 (Cassini).
L'histoire de Périgné me fascine depuis la découverte d'un ancêtre qui y a été meunier, ascendant tant de ma personne que de celle de François Hollande. Voir le moulin de Périgné, 1, 2 et 3.

Pigeries (les), hameau.

Seppe (la), hameau.

Tan (le), moulin sur la Charente. Moulins du Tems, 1830 (cadastre napoléonien).

Tardy (le), hameau — Village des Tardys, 1663 (Pascault), le Tardy, 1756 (Cassini).

Touches (bois des), sur les communes de Savigné, Saint-Gaudent et Genouillé — Bois des Tousches, 1405 (gr. Gauthier, f°209) — Ancien domaine du comté de Civray, contenant 123 arpents en 1667 (réfom. des forêts du Poitou, p.271), autrefois appelé garenne de Civray.

Vallée (la), vieux manoir et hameau — la Valée, 1403 (gr. Gauthier, f°287), la Vallée, 1498 (fief de Fayolle), 1756 (Cassini). — ancienne terre noble.

Varronnière (la), hameau — la Varonère, 1315 (famille de Fayolle), la Vaironnère, 1403 (gr. Gauthier, f°251), la Varronère, 1409 (ibid. f°223), la Varronnière, 1494 (fief de Chaleur), la Verronnière, 1664 (Pascault), la Varonniere, 1756 (Cassini).
  • Jean Vaugelade, sieur de la Varronnière, fils de Jean et de Jeanne Pascault, époux de Jeanne Tahourdin.
  • 1679 — Jean Vaugelade, sieur de la Varronnière, fils de Jean et de Jeanne Tahourdin, époux de Magdeleine Fradin.

Verdière (la), village — La Veridère, 1395 (gr. Gauthier, f° 272 v°), La Verdière, 1494 (fief de Chaleur), La Vredière, 1689 (Pascault).

Vergné, village — Vergnec, 1183 (Fonteneau, t. XVIII, p.551), Villagium de Verigniaco, 1364 (abb. de Moreau), Vergniet, 1403 (gr. Gauthier, f°251, v°), Vergné, 1404 (ibid. f°195), Verignec, 1482 (fief de Loing), Vrigné, 1632 (Vaugelade), Vregné, 1671 (Pascault).

Villeneuve Villa nova, vers 1172 (Fonteneau, t. XVIII, p.437), Villeneufve, 1498 (fief de la Grenatière).



Sources :
  • Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Redet, 1881 ;

jeudi 22 juin 2017

Stalag ou STO ?

Mes deux arrières-grands-pères du côté maternel ont vécu à Savigné.

Le premier, Myrthil, était métayer à la ferme de Fayolle, où avait œuvré avant lui son beau-père Auguste Guyonnet. Il a été fait prisonnier pendant le guerre. 

Gallica, Liste Officielle des Prisonniers
de Guerre, 1940/01/04, v. 61

D'après ce que je sais, il travailla durant tout le conflit en qualité de STO dans une ferme en Allemagne. Celle-ci était tenue par un officier qui avait deux filles. Myrthil leur apprit le français, et c'est pratiquement 40 ans plus tard que celles-ci le retrouvèrent, en 1984 ou 1985. C'est une bien belle histoire qui méritera sûrement un article un jour.

Myrthil, retenu pendant la guerre,
au Moulin, Zum Roten Wasser, à Schönstadt

Mon autre arrière-grand-père, Marcel, était cultivateur à la Brousse (il le sera plus tard à la Coratière). Il fut fait prisonnier plus tard :

Gallica, Liste Officielle des Prisonniers
de Guerre, 1940/11/05, v. 57

D'après la légende familiale, il s'évada, se cacha et entra dans le maquis. Il fut résistant, mais j'ignore s'il a agi en solitaire ou dans un groupe.

Marcel (à droite), prisonnier de guerre,
124/05182, Stalag IV J
(le tampon indique Stalag VI J),
Arbeit Kdo 1537,
carte postale adressée à son épouse
à la Brousse de Savigné

Compte-tenu de la différence de traitement que ces deux hommes reçurent pendant la guerre — ou d'un différend que j'ignore, les deux familles ne s'entendaient vraiment pas.

Et comme des Roméo et Juliette de la campagne poitevine, mes grands-parents, le fils du premier et la fille du second se marièrent 10 ans après la guerre.

Et vous, avez-vous des histoires de Savigné sur la Seconde Guerre Mondiale ?

mercredi 21 juin 2017

Route Impériale Nationale 148 de Limoges à Nantes

La commune de Savigné est traversée d'est en ouest par la route départementale n°148, anciennement nommée Route Impériale Nationale n°148.

C'est la route des vacances d'hiver pour les Nantais et/ou les Niortais, qui se rendent en Savoie ou en Suisse. Les Montluçonnais la connaissent également, c'est la route des congés d'été.

Depuis mon enfance, et encore maintenant, j'entends le nom de "la Route de Limoges".

L'épicerie de l'Érable — si vous vous souvenez cet article — conserve encore une trace de la "nationalité" de la route :


Le cadastre napoléonien, établi en 1830, montre déjà le projet de cette voie importante, avec la réservation de quelques parcelles, comme l'exemple ci-dessous :

AD86 en ligne, Cadastre Napoléonien,
Section C de Vergné, Feuille 2

Un de mes axes de recherche sera la consultation des archives pour connaître les origines et la construction de cette route. Un bien vaste projet, avec celui, déjà entamé — mais bien loin de l'achèvement — de l'étude de la voie de chemin de fer.



Une route principale qui traverse un bourg est dangereuse, comme vous pouvez vous en douter. La limitation de vitesse est rarement respectée — des ralentisseurs type dos d'ânes seraient les bienvenues. Savigné est marquée comme toutes les communes par des accidents, dès que les automobiles ont circulé sur les routes. En janvier 1963, on notera un double accident, le même jour, rapporté par le quotidien régional :

Le Journal de Civray,
édition du 3 janvier 1963

Et bien sûr celui-là, qui me tient finalement très à cœur : 

Le Journal de Civray
édition du 6 septembre 1962

Rassurez-vous, la fillette de 4 ans s'en est très bien sortie. En témoigne ce blog, puisque la fillette en question est ma maman que j'embrasse.

Et vous, avez-vous des souvenirs ou des anecdotes concernant la Route Impériale Nationale n°148 ?