jeudi 22 juin 2017

Stalag ou STO ?

Mes deux arrières-grands-pères du côté maternel ont vécu à Savigné.

Le premier, Myrthil, était métayer à la ferme de Fayolle, où avait œuvré avant lui son beau-père Auguste Guyonnet. Il a été fait prisonnier pendant le guerre. 

Gallica, Liste Officielle des Prisonniers
de Guerre, 1940/01/04, v. 61

D'après ce que je sais, il travailla durant tout le conflit en qualité de STO dans une ferme en Allemagne. Celle-ci était tenue par un officier qui avait deux filles. Myrthil leur apprit le français, et c'est pratiquement 40 ans plus tard que celles-ci le retrouvèrent, en 1984 ou 1985. C'est une bien belle histoire qui méritera sûrement un article un jour.

Myrthil, retenu pendant la guerre,
au Moulin, Zum Roten Wasser, à Schönstadt

Mon autre arrière-grand-père, Marcel, était cultivateur à la Brousse (il le sera plus tard à la Coratière). Il fut fait prisonnier plus tard :

Gallica, Liste Officielle des Prisonniers
de Guerre, 1940/11/05, v. 57

D'après la légende familiale, il s'évada, se cacha et entra dans le maquis. Il fut résistant, mais j'ignore s'il a agi en solitaire ou dans un groupe.

Marcel (à droite), prisonnier de guerre,
124/05182, Stalag IV J
(le tampon indique Stalag VI J),
Arbeit Kdo 1537,
carte postale adressée à son épouse
à la Brousse de Savigné

Compte-tenu de la différence de traitement que ces deux hommes reçurent pendant la guerre — ou d'un différend que j'ignore, les deux familles ne s'entendaient vraiment pas.

Et comme des Roméo et Juliette de la campagne poitevine, mes grands-parents, le fils du premier et la fille du second se marièrent 10 ans après la guerre.

Et vous, avez-vous des histoires de Savigné sur la Seconde Guerre Mondiale ?

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