En cette fin de siècle, M. Bernardeau était propriétaire d'une huilerie, sise au village de Champagné-Lureau.
Le 11 mai 1896, "une flamme épouvantable" apparut aux ouvertures de son usine, et, quelques minutes plus tard, deux granges attenantes de 300 m² étaient en feu.
Celle de monsieur Bouhier, de Vergné, contenait 25 mille de foin, une quantité qui paraissait palier la pénurie qui menaçait : "quelques minutes suffirent pour détruire ce que deux années avaient donné de supplément".
Lorsque Bouhier, prévenu, fut sur les lieux, il ne restait que les murs debout et quelques poutres branlantes. "Dérision du sort, pas une botte de foin en dehors de cette grange" n"avait été stocké.
Les autorités étaient arrivées rapidement pour circonscrire le foyer de l'incendie. Malheureusement, tout effort était vain, car "le feu était alimenté par la partie huileuse de l'usine d'à côté".
Tout les habitants avoisinants (de Champagné, du Tardy, de la Groie, de la Vallée, de la Varronnière et de Vergné) luttèrent vainement contre les flammes.
L'incendie fut partiellement couvert imparfaitement par une assurance (Mutuelle de Poitiers), à hauteur de 2791 francs, mais Bouhier estima les dégâts sur sa grange à 3791 francs. Bernardeau évalua les dégâts sur son huilerie de 4 à 5000 francs environ, couverts par la Mutuelle du Mans.
Sources : La Semaine, édition du 17 mai 1896.
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