Alphonse Auguste Vivien est né à Civray. Sa mère a quitté son mari pour vivre en concubinage avec un autre individu.
En fin d'année 1898, Vivien erre depuis quelques temps dans la région de Civray, en quête d'un mauvais coup. Il travaille comme manœuvre pour Jean Marquet, 42 ans, maçon à Genouillé.
En fin d'année 1898, Vivien erre depuis quelques temps dans la région de Civray, en quête d'un mauvais coup. Il travaille comme manœuvre pour Jean Marquet, 42 ans, maçon à Genouillé.
Le 1er novembre 1898, il se résout à s'introduire dans la maison de Louis Tralboux, 69 ans, propriétaire à Champagné-Lureau, pour y commettre un vol.
S'étant caché dans un champs voisin, il attend que le maître de maison et ses domestiques soient partis en voiture, pour la foire de Civray, vers une heure de l'après-midi, et aussitôt après, il escalade le mur du jardin, puis il brise un des carreaux de vitres d'une fenêtre, fait jouer la fermeture et enjambe le mur d'appui. A l'aide d'une hachette qu'il trouve dans la maison, il fracture les serrures de plusieurs meubles et s'empare, dans le tiroir d'un buffet, de 4 pièces de 5 francs et d'un paquet de tabac. Dans l'armoire de la chambre de la veuve Vignaud, servante de Tralboux, qu'il ouvre avec la clef restée sur la serrure, il prend une pièce de 20 francs en or. Heureusement, la voleur ne trouve pas les 1600 francs, cachés dans le buffet et la paillasse du lit du maître des lieux. Vivien dira, lorsqu'il apprendra quelle somme il n'a pas trouvée, qu'il regrette beaucoup de ne pas les avoir trouvés, il les aurait fait danser.
A trois heures et demie, Tralboux revient de la foire et rencontre l'un de ses voisins qui lui apprend que son habitation a été saccagé par un voleur. Il retrouve bien les 1600 francs, restés cachés dans son lit, ainsi que la somme de 200 francs, déposée dans un vieux porte-monnaie que le voleur n'a également pas touché. La veuve Vignaud constate le vol dans sa chambre, et appelle Marie Couillaud pour l'aider à visiter avec elle les chambres de la maison. Marie Couillaud lui apprend qu'elle a vu Vivien passer dans le village où il a demandé la charité.
Après le vol, Vivien va à Poitiers, achète un complet et fait la noce. Après quoi il va à Lhommaizé, puis se rend à Confolens.
Le jour du 8 novembre, jour de foire, il pénètre dans la maison du sieur Bastard, située à la Pelletière, en usant la même technique que son vol précédent. La patronne et sa domestique, Louise Vignaud, gardent leurs moutons et la maison est vide. Avec une serpe, il fracture la serrure du tiroir d'un buffet, et prend une somme de 8 francs et 5 centimes, appartenant à la fille Vignaud, servante de Bastard. Là encore, il n'ouvre pas un petit dictionnaire dans lequel il aurait trouvé deux billets de banque, l'un de 100 francs, l'autre de 50 francs. En revenant, Louise Vignaud constate qu'un voleur s'est introduit dans la maison, a fouillé les meubles et a pris l'argent qui lui appartenaient.
Le 13 novembre, il est reconnu à Civray par plusieurs témoins qui l'avaient vu rôder autour de la maison de Tralboux, et est arrêté. Il nie d'abord puis reconnaît être l'auteur des deux vols, et dit même avoir tenté un autre vol à Confolens, chez un propriétaire, qui n'a pas été retrouvé.
Vivien est condamné à 5 ans de prison et aux dépens.
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