dimanche 12 novembre 2017

Un Bourbonnais dans le Tan

Le recensement de 1906 signale la présence du meunier Jean-Baptiste Forestier au moulin du Tan :

AD86 en ligne, Savigné, Recensement de 1906 - v. 28/31

Gilbert Jean-Baptiste Forestier est né le 23 décembre 1855 à Saint-Gérand-de-Vaux (Allier) de Jacques Marie, meunier résidant au bourg de la commune, et d'Anne Varenne.

Son père est marchand de graines lorsqu'il épouse, le 6 juillet 1880, à Neuilly-le-Réal (Allier), Marie Orphelin, née le 27 septembre 1863 à Toulon-sur-Allier, fille de Charles et d'Anne Potret, métayers. Jean-Baptiste est alors dit réformé pour infirmités contractées hors des armées terre et mer, son congé ayant été délivré par la commission spéciale d'Orléans du 25 août 1876 (ayant participé au tirage au sort de la classe 1875 pour le canton de Moulins et comme jeune soldat devançant l'appel de sa classe, 1ère portion de la subdivision de Montluçon).

Lors du recensement de 1891 à Mont-l'Évêque, toute la famille est présentée, habitant rue de Meaux :

AD60 en ligne, Mont-l'Évêque, recensement de 1891, v. 7/16


1/ Charles-Marie (dit Jacques-Marie sur le recensement de 1891), est né le 24 juillet 1881 au moulin Conpied de la commune de Neuilly-le-Réal. Il est garde-moulin à Bègues - avec ses parents - lorsqu'il est enregistré sous le n° matricule 246, classe 1901, au bureau de recrutement de Moulins. Il est toutefois dispensé car aîné de 7 enfants (je n'en ai trouvé que 5). Incorporé à partir du 14 novembre 1902 au 37e régiment d'Artillerie, il est envoyé dans la disponibilité le 24 septembre 1903, avec certificat de bonne conduite accordé. Il vit par la suite à Giverny (Rouen) le 1er novembre 1903, puis chez M. Cailleaux à Gironville (Versailles) le 20 novembre 1904. Le 19 août 1906, il est à Melun, au hameau des 3 moulins, chez M. Gaudrille et le 31 mai 1908 à Montigny-sur-Loing. Enfin, il est à Beugnon le 27 décembre 1908 - en 1911, il est l'employé de Lucie veuve Darley, meunière dans la rue du Moulin. Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il incorpore le 15e régiment d'Artillerie de Campagne le 6 juin 1915 et meurt pour la France le 24 novembre 1916 des suites de ses blessures au poste de secours du groupe de Brancardiers de la 4e division d'Infanterie, à Estrées-Déniécourt (Somme). Son décès est transcrit dans les registres d'état-civil de Beugnon (Yonne) en date du 5 juillet 1917.

2/ Ernest Sébastien est né le 23 avril 1884 à Neuilly-le-Réal. Il vit à Savigné avec ses parents lorsqu'il s'engage volontairement pour 3 ans le 20 février 1905 à la mairie de Poitiers, pour le 14e régiment de dragons. Il arrive au corps le 22 février 1905, sous le grade de dragon de 2e classe. Nommé brigadier le 23 septembre 1905, il est envoyé dans la disponibilité le 20 décembre 1907, avec certificat de bonne conduite accordé. Le 22 janvier 1908, il vit à Vernie (Sarthe), puis à Paris, au n°65, rue Saint-Honoré, le 28 février 1910 et au n°74, rue François Miron, le 29 juillet 1911. Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il est militarisé dans le corps des gardiens de la paix et sergents de ville des communes des départements de la Seine, et laissé à la disposition du préfet de police. Il est maintenu dans son emploi par décision du 14 mars 1918. Il vit au n°7, boulevard du Palais, à Paris, le 1er août 1919 et est classé comme non disponible de la police municipale comme gardien de la paix à Paris du 24 octobre 1919. Il meurt le 27 mars 1929 à Villevaude (Seine-et-Marne).

3/ Marie-Agnès (mentionnée sur le recensement de 1906), est née le 3 octobre 1886 à Nevers, alors que son père est meunier résidant au n°100 rue Sainte-Vallière. Elle se marie le 2 octobre 1909 à Paris 1er, à Auguste Louis Marie Defourc, employé de commerce, né le 28 mai 1879 à Brest, fils de feu Paul-André et de Victorine Yvonne Estelle Landrin. Elle meurt le 10 novembre 1947 à Maisons-Alfort.

4/ Pierre Arthur (mentionné sur le recensement de 1906 comme employé par son père), né le 18 janvier 1888 à Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre). Il est meunier à Avallon lorsqu'il est inscrit au registre matricule sous le n° 330, bureau d'Auxerre. Incorporé au 17e bataillon de Chasseurs à Pied, il arrive au corps le 1er octobre 1909, puis est envoyé dans la disponibilité le 24 septembre 1911, avec certificat de bonne conduite accordé. Le 8 décembre 1912, il habite au n°161 rue du Chevaleret, à Paris, 13e arrondissement. Rappelé, il intègre le 27e BCP et meurt pour la France des suites de blessures de guerre le 19 août 1914 à Schirmeck (Bas-Rhin). Son décès est transcrit sur les registres d'état-civil de Paris, 13e arrondisement, en date du 25 février 1921.

5/ Gilbert-Jean-Baptiste (mentionné sur le recensement de 1906 comme employé par son père), né le 7 mai 1891 au domicile de ses parents sis impasse Coquelet à Mont-l'Évêque (Oise), où son père est garde-moulin. Il est meunier à Saint-Florentin - avec ses parents - lorsqu'il est inscrit sous le n° 808 au registre matricule du bureau d'Auxerre. Incorporé au 37e régiment d'infanterie, il est maintenu sous les drapeaux par application de l'article  33 de la loi du 7 août 1913. Il meurt pour la France le 11 mai 1915 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Son décès est transcrit dans les registre d'état-civil de Saint-Florentin (Yonne).

Parcours reconstitué de Gilbert Jean-Baptiste Forestier :
  • 1880/1884 - moulin Conpied de Neuilly-le-Réal (Allier).
  • 1886 - n°100 rue Sainte-Vallière à Nevers (Nièvre).
  • 1888 - Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre).
  • 1891 - Mont-l'Évêque (Oise).
  • 1901 - Bègues (Allier).
  • 1905/1906 - Le Tan de Savigné (Vienne).
  • 1908 - Ravières, commune d'Ancy-le-Franc (Yonne).
  • 1909-1911 - Faubourg Saint-Martin à Saint-Florentin (Yonne).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire