Archipresbyteri de Savigniaco et de Cientiaco
Brouillet disait, en 1865, d'après les Mémoires de dom Fonteneau, qu' « autrefois, les archiprêtrés de Savigné et de Gençay, qui dans l'origine étaient probablement séparés, furent réunis en la personne du curé de Savigné. Dans la suite, les évêques de Poitiers ont supprimé l'archiprêtré de Savigné, pour ne laisser que ce titre à celui de Gençay, toujours subsistant et attaché au curé de Savigné, de façon que l'on dit aujourd'hui le curé de Savigné, archiprêtre de Gençay. Par cet arrangement, le curé de Gençay n'au aucun titre d'archiprêtre. Savigné est un bourg très inférieur à celui de Gençay. C'est sans doute la raison pour laquelle on a supprimé l'archiprêtre de Savigné »[1].
Sous l'ancien régime : | |||
vers 1668-1702 | Guy Lardin, archiprêtre de Gençay et curé de Savigné. Le 16 août 1694, il transigeait avec Pierre Rivault, sieur de Mériget et Françoise Imbert, sa femme, devant Doridan, notaire à Charroux. De 1702 jusqu'à sa mort, il signe quelques actes dans les registres paroissiaux sous le terme de "prêtre indigne" (c'est-à-dire qu'il n'a plus la charge de la cure, cf l'article de Ouebagogo). Il fut inhumé le 7 janvier 1706 et Borde dit de son prédécesseur « qu'on peut à bon droit appeler le restaurateur de cette église, qu'il a conduite pendant près de trente six à huit ans avec une sagesse et un zèle digne d'un excellent pasteur ». Furent présents à la cérémonie Me de la Faye, écuyer, seigneur de la Groie, ainsi que les sieurs Rifauld, curé de Civray, et Dupont, curé de Saint-Clémentin.
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1703-1744 | François Borde, archiprêtre de Gençay et curé de Savigné. Il était, le 18 décembre 1733, copropriétaires avec les Augustins de Mortemart, du fief de Malpierres et de la Roderie, à Charroux (Beauchet-Filleau, tome 2, p. 627). Né vers 1677, il fut inhumé le 19 janvier 1744 dans sa paroisse.
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1744-1772 |
Il était le fils de Jacques Philippe et de Perrine Imbert et fut baptisé le 11 février 1713 à Savigné. Il mourut le 22 juillet 1772 et fut inhumé le lendemain au cimetière de sa paroisse, en présence de Louis Borde, sieur du Cron, son frère, de Nicolas Corderoy, sieur du Madit, et de Pierre Maréchal, ses beaux-frères, de Louis et Pierre Albert, ses neveux, ainsi que Maignen, curé de Civray, Lambert, curé de Genouillé, de Saint-Hilaire, curé de Saint-Gaudent, et de nombreux autres parents et amis.
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1772-1783 | Jacques André Touzalin, archiprêtre de Gençay et curé de Savigné et de Voulême (signe "ancien curé" à partir de janvier 1783). Il était curé de Voulême lorsqu'il remplaça son prédécesseur, puis fut reçu dans son office à partir du 23 juillet 1772. Fils de René et de Marguerite Lhuillier, il fut baptisé le 1er décembre 1729 à Saint-Savin de Poitiers. Sa mère décéda le 3 mai 1772 à la cure de Voulême et fut inhumée le lendemain, en présence de messieurs Martin, prieur de Saint-Savin, de Saint-Hilaire, curé de Saint-Gaudent, Gaschet, prieur curé de Saint-Macoux, Maignen, curé de Champniers, Touzalin, curé de Voulême desservant Savigné, Touzalin desservant la cure de Voulême. Son père, maître menuisier, mourut le 20 mars 1780 à la cure de Savigné, à l'âge de 80 ans et 8 mois, et fut inhumé le lendemain dans le cimetière de la paroisse par Girault, le curé de Charroux. Jacques André Touzalin mourut le 4 mai 1783 et fut inhumé dans le presbytère de l'église de Savigné le lendemain en présence de son frère Jean-Baptiste Touzalin, curé de Savigné, de Pierre Touzalin, son neveu et de Picaud, curé de Genouillé.
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1783-1792 |
Jean-Baptiste Touzalin, frère du précédent, était auparavant desservant de Voulême.
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Après la révolution : | |||
avant 1851-1868 | Antoine Augustin Deydier.
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1868-1878 | Louis Babin, fils de François et de Françoise Babin, naquit le 25 octobre 1831 à Beaumont (Vienne) et décéda le 13 février 1878 à Savigné. | ||
1878-1890 | Louis Adolphe Tendron, fils de Pierre et de Louise Girard, naquit le 31 décembre 1829 à Civray. Il décéda le 30 mai 1890 à Savigné. | ||
1890-1896 | Henri Joseph Brouard, né vers 1850 à Tours, fils d'Armand, né vers 1824, et de Véronique Goguet, née vers 1824. Il mourut le 23 mai 1896 à Savigné. | ||
1896-1901 | Léon Vitet, né vers 1841, est le fils de Julien et de Marie Robergeau. Au mariage de son frère, en 1872, il est professeur ecclésiastique à Saint-Sauvant (Vienne). Il est curé de Liglet depuis au moins 1911 (recensement) lorsqu'il y meurt en 1929, à l'âge de 79 ans (La Croix, édition du 8 octobre 1929). | ||
1901-? |
Louis Joseph Grelet naquit le 8 octobre 1870 à Vallans (Deux-Sèvres). Fils de Louis, cultivateur et propriétaire, et d'Henriette Baronnet, institutrice, mariés le 9 octobre 1865, le futur prêtre a fréquenté le collège Saint-Hilaire de Niort et à Poitiers. Il se consacra également à l'enseignement des mathématiques. Abbé au collège de Rom (Deux-Sèvres) en 1893 et curé des Fosses (Deux-Sèvres) cette même année, puis, l'année suivante, curé à Nueil-sous-les-Aubiers, il était un homme qui s'intéressait tout particulièrement à la botanique. Il pensait, en 1905 que "les terres de Savigné (Vienne), toutes cultivées, doivent être assez pauvres au point de vue botanique. Il n'en serait peut-être pas de même des environ d'Availles-Limousine, dont il a souvent entendu parler" (bulletin de la Société Botanique des Deux-Sèvres, 1905). Il établit des herbiers de la région, qu'il abandonna presque aussitôt pour se consacrer aux champignons et publia, en août 1900, le Manuel du mycologue amateur ou les champignons comestibles du Haut-Poitou (librairie H. Boulord, à Niort). Il devint, au début du XXe siècle, l'une des seules références françaises en mycologie. Vicaire de l'église Saint-Jean-Baptiste de Châtellerault à partir de 1895, il fut par la suite curé de Savigné, dès 1901, et il mourut le 25 janvier 1945 (source Wikipedia italien).
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[1] — Indicateur archéologique de l'arrondissement de Civrai, par P. Amédée Brouillet, 1865 ;
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