Savigné et faits divers
L'Avenir de la Vienne, 25 janvier 1900 |
C'était la série noire sur Savigné. Le jeune Adolphe Vivien, 18 ans, dont les parents habitaient le village de Chez-Leblanc, fut renversé par deux jeunes boeufs indomptés, alors qu'il voulait aider le sieur Fayoux, propriétaire des bêtes. Dans sa chute, il se fit une grave blessure à la tête et le docteur Périvier vint le soigner (La Semaine, 18 février 1900).
Sans transition, on déplora, le 22 avril, vers 8 heures 30 du matin, un incendie ayant pris dans une meule de paille, appartenant à Antoine Tillet, cultivateur à la Seppe. La perte s'éleva à 462 francs, heureusement pris en charge par les assurances l'Urbaine. Après réflexion, on découvrit que l'enfant de la maison, le petit Fernand alors âgé de 4 ans, avait joué avec des allumettes près du pailler...
Gusman Serph, extrait du site de l'Assemblée Nationale |
Et puis, au temps du fil qui ne se découvre, vinrent les élections pour renouveler le conseil municipal. A Savigné, Deux listes s'affrontent. Le maire sortant Tralboux, et Rocher, adjoint, soutinrent la liste républicaine, comprenant également Tralboux, Bazille (conseiller sortant), Gagnaire (conseiller sortant), Vergeau (conseiller sortant), Moreau et Boutin (aussi conseillers sortant), ainsi que Minot, Gavalet, Allain, Bouyer et autre Moreau. S'y opposèrent les membres de la liste réactionnaire, composée de Massia du Breuil (conseiller sortant), Belhoir (conseiller sortant), Gusman Serph (conseiller sortant et ancien député), Pierron, Brouillet, Brault, Duguet (conseiller sortant), Pingault, Nicoulaud, A. Bouyer, G. Lapauze, Theneau, Louis Porcheron, M. Vallade et Lebrun. Afin de favoriser cette dernière liste, une troisième se forma, soit-disant indépendante : "Nous espérons, dit le journal, que les électeurs ne seront pas dupes de cette manoeuvre de la dernière heure et qu'ils voteront tous pour la liste républicaine de notre sympathique maire M. Tralboux. Les électeurs ne doivent pas oublier que voter pour la liste entière Tralboux, c'est le maintien du maire actuel à la tête de notre commune." (La Semaine, 6 avril 1900). Le scrutin du ballottage du 13 mai donna raison à ces détracteurs :
Liste républicaine :
- Tralboux, maire : 292 ;
- Moreau (conseiller sortant) : 249 ;
- Tralboux, Bazille (id) : 243 ;
- Belhoir (conseiller sortant) : 289 ;
- Serph (id.) : 270 ;
- Massias au Breuil (id.) : 264 ;
- Pierron (id.) : 263 ;
- Brouillet (id.) : 252 ;
- Nicoulaud : 246 ;
- Lapauze (id.) : 245 ;
- Marcel Vallade : 242 ;
- Braud (conseiller sortant) : 239 ;
Il restait 4 conseillers à élire, qui le furent le week-end suivant : 3 réactionnaires, MM. Bouyer, Porcheron et Pingault et un républicain, M. Boutin. La République perdit 1 siège cette année-là ! (La Semaine, 13 et 20 mai 1900). Pour couronner le tout, Belhoir fut nommé maire de Savigné. Les détracteurs de Tralboux en furent pour leur frais, comme en témoigna "Brin-de-Paille" (ci-contre, La Semaine, 3 juin 1900).
L'héritage de Tralboux ne fut certainment pas contestée. A l'issue du premier conseil municipal, il fut approuvé le compte administratif de l'ancien maire et le compte de gestion du receveur municipal, comptant un excédent de 1460 francs et 38 centimes ! Les comptes et budgets de la fabrique furent également approuvés. Il fut également décidé, qu'à l'occasion de la Fête Nationale, les bâtiments communaux seraient pavoisés et illuminés et qu'une distribution de pain serait faite aux pauvres de la commune. MM. Célestin Lapauze et André Bouyer furent désignés pour faire partie de la commission administrative du bureau de bienfaisance puis, le conseil décida, enfin, d'ouvrir une souscription en vue de la rénovation du clocher (La Semaine, 17 juin 1900).
L'Avenir de la Vienne, 20 juin 1900 |
Fin juin, il fut décidé que l'assemblée de Champagné-Lureau se tiendrait le 1er juillet. On y trouverait toutes sortes d'attraction, loteries, parquets, jeux divers, chevaux de bois, etc.
La Semaine, 1er juillet 1900 |
Mais tout le monde ne se sentait pas à la fête. Allant seule chercher du foin dans les près, Marguerite Granger, du village du Chaffaud, se fit de graves contusions lorsque son cheval s'emballa soudain. Ses blessures nécessitèrent les soins du docteur (La Semaine, 24 juin 1900), tandis que le père Mogne, journalier à Vergné, se faisait voler son âne à la foire de Joussé (La Semaine, 1er juillet 1900).
L'Avenir de la Vienne, 8 juillet 1900 |
Puis ce fut l'hécatombe. Le 30 juin, le jeune Vergnaud, 20 ans, du village des Vilaines, se rendait à la foire de Civray à bicyclette, lorsqu'il perdit le contrôle de sa machine à 500 mètres à peine de chez lui. Il tomba si lourdement qu'il se fit de graves contusions. Il fut ramassé par des gens se rendant également à la foire, qui le ramèrent au domicile de ses parents. Il s'en sortait bien, par rapport au nommé Gavalet. Celui-ci nettoyait un fusil chargé lorsque le coup parti, emportant deux doigts de sa main droite. Et, ce même jour, ce fut la mort qui emporta Jeanne Fradet, veuve Gibier, victime de nouveau des cerisiers tueurs du Poitou. La pauvre femme, souffrant d'hémorragies internes, mourut le lendemain (La Semaine, 8 juillet 1900).
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Le sort ne fut pas moins propice au sieur Serin, marchand de vin. Le mercredi 11 juillet, arrivé aux Vigeries, commune de Saint-Gaudent, pour faire une livraison, il n'eut que le temps de descendre de voiture et prévenir le maître de maison qu'il était indisposé. Le temps qu'on s'apprêtait à lui apporter un peu d'eau-de-vie, il avait rendu son dernier soupir (La Semaine, 15 juillet 1900).
Dans le même temps, le conseil municipal tenait sa séance. Il fut décidé d'abandonner le projet de réfection du clocher, présenté à l'administration, par 7 voix contre 6 et 2 bulletins blancs. La proposition de Gusman Serph fut accepté, qui consistait en 1000 francs de souscription et toutes les dépenses au dessus de 5900 francs à sa charge, déduction faite des rabais et de l'estimation des vieux matériaux, sauf les honoraires de l'architecte qui erait chargé de faire un nouveau projet conforme.
Il fut également refusé de participer à l'achat d'un formolateur pour l'usage des communes du canton de Civray, et accepté les chiffres proposé par le service vicinal pour l'entretien des chemins vicinaux ordinaires , soit 0,85 centimes par mètre courant pour une longueur de 25,079 mètres. Le receveur municipal fut également autorisé à encaisser la somme de 70 francs provenant de la vente de bois et on donnait pouvoir à la commission des chemins de faire des réparations au sentier de l'abreuvoir du pont.
MM. Pingault, Pierron et Bouyer furent désignés pour faire partie de la commission des bâtiments, MM. Lapauze, Braud et Vallade pour celle des chemins (La Semaine, 15 juillet 1900).
On annonçait, le 29 juillet 1900, dans La Semaine, l'élection au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur d'Alphonse Tralboux, capitaine d'infanterie de marine, dont les parents habititaient Champagné-Lureau.
Mince ! Le maire n'était pas content. On venait d'apprendre que la foire de Sommières du 9 septembre, dite de Saint-Claud, coïncidait avec la frairie de Savigné. Que cette foire peut lui nuire ! (La Semaine, 12 août 1900). On décida donc d'avancer l'Assemblée de Savigné au 2 septembre. L'assemblée de Lizac était prévu pour le 26 août. On y tenait toutes sortes d'attractions (La Semaine, 26 août 1900).
Le 31 août, eut lieu un grave accident. Vers 1 heure 30, le sieur François Vignaud, 26 ans, domestique de M. Louis Tralboux, de la Grange, fut envoyé par son maître dans la propriété voisine pour acheter des légumes. Dans cette propriété, il y avait un fusil, et Vignaud, n'ayant pas de permis, eut l'idée de chasser. Arrivé sur le chemin, il tenait son fusil le long de sa jambe droite, quand, soudaint, des personnes venaient vers lui. Il chercha à dissimuler son arme et enfonça précipitamment le fusil dans une haie, la crosse en avant, en tenant les canons dans la main droite. A ce moment, l'un des coups partit et atteignit Vignaud au bras droit, qui fut broyé.
Les sieurs Daugé et Tournon, qui passaient par là, se précipitèrent à son secours. Transporté à Loing, où il reçut les premiers soins, on alla quérir le docteur Périvier et il fut ordonné son transport à l'hôpital de Civray. On dut alors procéder à l'amputation totale du bras, qui fut réalisée par Périvier et le docteur Desbordes (La Semaine, 9 septembre 1900).
Lorsque que ce sont pas les cerisiers qui tuent, ce sont les pommiers qui blessent. Le 8 octobre, le sieur Theneau, 70 ans, cultivateur à Épinoux, était occupé à cueillir des pommes lorsqu'il perdit l'équilibre et qu'il allait tomber à terre. Par un chance malheureuse, une branche se trouva enfoncée dans la paume de sa main, se qui atténua sa chute (La Semaine, 14 octobre 1900). La fin de l'année arriva par un autre incident, qui aurait pu coûter la vie à une autre personne. Le sieur V., du village de Chez-Leblanc, était occupé à semer du blé tout en conversant avec un voisin. Tout à coup, un lièvre surgit devant eux. Le voisin, qui tenait dans ses mains une masse de cantonnier, la lança de toutes ses forces vers l'animal, mais au lieu de l'atteindre, la masse frôla la tête de V., en lui enlevant son chapeau : il s'en fallut de peu pour que l'homme fut tué sur le coup pour un malheureux lièvre ! (La Semaine, 2 décembre 1900).
Dans le même temps, le conseil municipal tenait sa séance. Il fut décidé d'abandonner le projet de réfection du clocher, présenté à l'administration, par 7 voix contre 6 et 2 bulletins blancs. La proposition de Gusman Serph fut accepté, qui consistait en 1000 francs de souscription et toutes les dépenses au dessus de 5900 francs à sa charge, déduction faite des rabais et de l'estimation des vieux matériaux, sauf les honoraires de l'architecte qui erait chargé de faire un nouveau projet conforme.
Il fut également refusé de participer à l'achat d'un formolateur pour l'usage des communes du canton de Civray, et accepté les chiffres proposé par le service vicinal pour l'entretien des chemins vicinaux ordinaires , soit 0,85 centimes par mètre courant pour une longueur de 25,079 mètres. Le receveur municipal fut également autorisé à encaisser la somme de 70 francs provenant de la vente de bois et on donnait pouvoir à la commission des chemins de faire des réparations au sentier de l'abreuvoir du pont.
MM. Pingault, Pierron et Bouyer furent désignés pour faire partie de la commission des bâtiments, MM. Lapauze, Braud et Vallade pour celle des chemins (La Semaine, 15 juillet 1900).
On annonçait, le 29 juillet 1900, dans La Semaine, l'élection au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur d'Alphonse Tralboux, capitaine d'infanterie de marine, dont les parents habititaient Champagné-Lureau.
Mince ! Le maire n'était pas content. On venait d'apprendre que la foire de Sommières du 9 septembre, dite de Saint-Claud, coïncidait avec la frairie de Savigné. Que cette foire peut lui nuire ! (La Semaine, 12 août 1900). On décida donc d'avancer l'Assemblée de Savigné au 2 septembre. L'assemblée de Lizac était prévu pour le 26 août. On y tenait toutes sortes d'attractions (La Semaine, 26 août 1900).
Le 31 août, eut lieu un grave accident. Vers 1 heure 30, le sieur François Vignaud, 26 ans, domestique de M. Louis Tralboux, de la Grange, fut envoyé par son maître dans la propriété voisine pour acheter des légumes. Dans cette propriété, il y avait un fusil, et Vignaud, n'ayant pas de permis, eut l'idée de chasser. Arrivé sur le chemin, il tenait son fusil le long de sa jambe droite, quand, soudaint, des personnes venaient vers lui. Il chercha à dissimuler son arme et enfonça précipitamment le fusil dans une haie, la crosse en avant, en tenant les canons dans la main droite. A ce moment, l'un des coups partit et atteignit Vignaud au bras droit, qui fut broyé.
Les sieurs Daugé et Tournon, qui passaient par là, se précipitèrent à son secours. Transporté à Loing, où il reçut les premiers soins, on alla quérir le docteur Périvier et il fut ordonné son transport à l'hôpital de Civray. On dut alors procéder à l'amputation totale du bras, qui fut réalisée par Périvier et le docteur Desbordes (La Semaine, 9 septembre 1900).
Lorsque que ce sont pas les cerisiers qui tuent, ce sont les pommiers qui blessent. Le 8 octobre, le sieur Theneau, 70 ans, cultivateur à Épinoux, était occupé à cueillir des pommes lorsqu'il perdit l'équilibre et qu'il allait tomber à terre. Par un chance malheureuse, une branche se trouva enfoncée dans la paume de sa main, se qui atténua sa chute (La Semaine, 14 octobre 1900). La fin de l'année arriva par un autre incident, qui aurait pu coûter la vie à une autre personne. Le sieur V., du village de Chez-Leblanc, était occupé à semer du blé tout en conversant avec un voisin. Tout à coup, un lièvre surgit devant eux. Le voisin, qui tenait dans ses mains une masse de cantonnier, la lança de toutes ses forces vers l'animal, mais au lieu de l'atteindre, la masse frôla la tête de V., en lui enlevant son chapeau : il s'en fallut de peu pour que l'homme fut tué sur le coup pour un malheureux lièvre ! (La Semaine, 2 décembre 1900).
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