Air : Viens Poupoule
I.
Dans tous les villages d'au canton
D'au affiches de 2 m de long
Informiant les gens de l'endrét
Q'au y arait-t-une belle fouaire à Civray
Ollée d'mage qu'o me dit ma motié
Que les foins ne s'aillant pas rentrés
Sans thieu serions tous allés vouaire
Ce qu'ollait-été que t'hielle belle fouaire
Ah ! je m'en fou a tantou
Partirons nous autre et tout
A l'heure dite, ma petite oui
J'attellerons le bouricot, partiron au galop
Ah ! le prougramme, ma bounne femme voui
Parait si conséquant qu'o sera bin épatant
II.
Je passions près de la route de Chagné
Fallait vouaire le monde qu'o y avai
Dans tous les routins et les chemins
Les gens sortions comme d'au lapins
Sur la grand-route de Savigné
De Charroux a Vergné
Y'avai d'au vouétures et et combin
De quoué emplir trois trains
Allons y que je dessis plus on est de fous mée on rit
Trotte bourique, trotte bourique va i
Quand tu seras rendue t'auras le temps de te repouser
Oh ! va de l'avouaine, de la boune luzerne (oui)
Chez Morin y'a ce qu'au faut pour notre bouriquot
III.
A peine étions-y su la piace
Y' allion au palais de grace
Ma femme me dit ollée tout vilain
Vin qu'iallons voir au lapins
Avec un brin de bois a deux ronds
Je gagnons deux bias petits pigeons
Et ! pis après dans un baquet
Je prenons un bias petit canet
Eh ! bins si mes amis de vouaire toutes thieu belles lotteries
Quelle belle fête, Quelle belle fête oui
Oh y'avai d'au gas qui huchion a pienne pias
Ah ! des drollesse, thiée bougresse oui
Qui pernion le monde d'assaut peur vendre leurs berlingots
IV.
Ce qu'oyavai de pu magnifique
Olleté un bias cirque
L'étions bin au moins vingt gas
Qui saution coume d'au sautrâs
Ce qu'o y avait de pu épatant
0 l'été deux jeunes gens
Qui sautions avec d'au banbous
Pu de 4 mètre au dessus de nous
Bon epis y' avais dedans
D'au numeros bin-epatant
Y'avai d'au voltigeurs
Et d'au tour bin farceur
Ah ! d'au danseurs, et d'au sauteurs oui !
Peur les gens de l'endret
Ollé té d'au bin tapé
V.
Le cirque était a peine fini
Y'allion au
Le sy fesion vouaire la dedans
Un mort qui devener vivant
Ma femme me dit si tu veux me crère
Y ne resteron pas la de sère
A force d'aller un peu peurtout
Le porte mounée, n'a put de sous
Sapristi que je dessi,
Ollée peurtant fini
Non ! d'une pipe Non ! d'une pipe va
Y m'en souvinrai longtemps
De tous thiée boniments
0 y'a que les gens de Civray peur avouaire d'au succès
VI.
Le lendemain a trois heures d'au sère
Le cirque avait concert
Y'avai d'au chanteur bin coquin
Coumme o n'en voué chaque matin
Ensemble les ving drolesse chantiant
Les zoumme z'accompagniant
Et la musique jouai d'au morcia
Qui vous passions peurtout la piâ
A moué donc que de pistons de basse et de barritons
Un solliste, un bon fumiste oui
Charmé d'ans l'auditouaire avec des jolies airs
Ah ! coumme final, un grand bal oui
Et la fête termina avec le cinéma
Source : Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 2e trimestre 1977, 4e série, tome XV, p. 113 à 115
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire